samedi 3 janvier 2015

2015 QUE LE RHôNE INSPIRE ENCORE ET TOUJOURS !

Offrandes au fleuve
Du musée Réattu au musée départemental Arles antique, une nouvelle galerie d’Art s'improvise dans l'antre du Rhône  

Durant l’Antiquité, les bateliers romains, reconnaissants des bienfaits du fleuve ou des rivières, jetaient en offrande des ex-voto, des monnaies et des statues représentant le cours d’eau divinisé.
A Arles, Frédéric Mistral ne manqua pas d’évoquer dans un poème célèbre ces statues qui hantent le fond du Rhône : « Petite main de marbre qui, dans le Rhône fut pêchée et qu’on noya à Trinquetaille il y a presque deux-mille ans… ».
Depuis la découverte de César, en 2007, des artistes inspirés par l'actualité archéologique offrent à leur tour au fleuve des œuvres d’art selon un rituel réinventé.
Une nouvelle mission pour les archéologues et l'équipe de Luc Long (DRASSM - 2ASM) qui recense ce nouveau parc de sculptures contemporaines, autant d’ombres errantes dans le courant.
Hommage à ces artistes qui réinventent le fond du fleuve et nous offrent cette galerie très privée !

Daniel Zanca, artiste méditerranéen,  designer et plasticien, il fut le premier, en 2009, à honorer le Rhône de l’une de ses Vénus rhodaniennes à l’emplacement précis où une Vénus romaine avait été retirée par les plongeurs. La sculpture a depuis été mesurée en 3D par photogrammétrie afin de contrôler sa trajectoire d’une année à l’autre dans le fleuve face à l’action du courant.

©Kim Boscolo, 2ASM


Jean-Luc Piacentino, producteur, auteur et réalisateur (Les films de la Luciole), travaille actuellement sur un long-métrage en cours d’achèvement intitulé « A l’ombre de Vénus » qui évoque l’histoire d’une sculpture romaine  racontée à la fois au Ier siècle après J.-C. et au XXIème siècle. Ce film a nécessité l’immersion d’une très belle sculpture de la déesse.
http://lesfilmslaluciole.free.fr/LES_FILMS_LA_LUCIOLE/LOmbre_de_Venus.html

©J.-L. Piacentino


Sébastien Duranté, jeune plasticien tente une performance intéressante et défie les archéologues subaquatiques en sculptant un pseudo César qu’il jette, dans le secret, au Rhône sans oublier de le signer ! Mais la facture trahit rapidement l'œuvre qui n’abusera pas l’œil averti des archéologues-plongeurs. Ce nouveau César, laissé en place, est entré dans le plus grand musée d’Arles : le Rhône.


©Giorgio Spada, 2ASM